Description

À la fin du VIe siècle, la Chine sort de trois siècles de divisions et d’invasions de peuples nomades venant du nord. Elle se réunifie sous la dynastie des Sui, héritière de celle des Yuwen, cette dernière étant d’origine sibérienne. Sui Yang-Di, second et dernier empereur de cette nouvelle dynastie, accède au trône suprême à l’âge de 36 ans, après un coup d’État contre son père.
L’empire des Sui est alors pacifié, riche et prospère grâce aux vingt-trois ans de règne de son père, frugal et pour l’essentiel pacifique. Imbu de son intelligence, d’une arrogance narcissique et d’ambitions extravagantes, Sui Yang-Di conduit sa dynastie au bord du gouffre et son peuple aux misères en quelques années. Les trois guerres qu’il déchaîne contre le royaume de Corée, motivées par un orgueil aveuglé et perdues de façon calamiteuse, précipitent sa chute dramatique. Cette chute ouvre la voie à la dynastie des Tang, qui, en tirant les leçons de la décadence des Sui, mène la Chine au milieu du VIIe siècle à un nouvel apogée de prospérité, d’ouverture et de rayonnement. La chute de Sui Yang-Di ne constitue-t-elle pas un miroir pour les puissants d’aujourd’hui ?

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